
Autisme à l’école, cours niveau 1
FORMATION PRO – niveau 1 (cours reporté à une date ultérieure à définir pour cause des contraintes sanitaires)
Cette formation fait partie du catalogue de formation continue de la HEP VD. Elle est accessible à tous les professionnels de l’éducation en Romandie.
Divisée en deux volets, cette formation vise dans la première demi-journée à faire un rapide point de la situation des connaissances dans le domaine du Trouble du spectre de l’autisme, en mettant en perspective la vision médicale versus les réflexions en lien avec le concept de neurodiversité.
La seconde partie de la formation présente les obstacles traditionnels rencontrés pour la mise en place d’une approche plus inclusive de l’école, et propose ensuite plus spécifiquement quelques facilitateurs pour la réussite de la scolarisation des élèves autistes en milieu ordinaire.
Pour l’inscription à partir du site de la HEP, n’oubliez pas de mettre le mot « autisme » dans la rubrique « recherche libre » pour trouver la formation.
Pour les personnes intéressées à poursuivre la réflexion sur des situations vécues sur son propre terrain de travail, Education Inclusive invite à prendre connaissance de la formule qu’elle propose sous l’appellatif des « ateliers du jeudi » ou tout simplement à faire une demande de « formation sur mesure » !

L’inclusion, un abus de langage ?
Chacun peut être parfois une partie du problème, parfois une partie de la solution. Alors que signifie « inclure » ? Qui inclut qui ?
Les étiquettes ont un sens jusqu’à ce qu’elles ne deviennent pas des outils de discrimination. Il en va ainsi pour le mot « inclusion » : si ce terme suppose qu’une majorité a le pouvoir d’accepter une minorité, alors autant utiliser d’autres mots moins discriminants. Les mots ont un pouvoir de signification, c’est connu. En disant cela, je ne nie pas le fait qu’il n’existe pas des minorités, mais je m’interroge sur la relation entre minorité et majorité.
Peut-être que l’idée d’un « vivre ensemble les différences » serait une manière plus juste de dire les choses ? Lorsqu’on vit ensemble, dans l’écoute, on part du principe que l’autre peut nous apprendre une autre manière de comprendre et d’agir et que par ce biais il nous révèle aussi nos a priori et nos limites. C’est reconnaître qu’il existe différentes façons de fonctionner et qu’aucune des manières est supérieure à l’autre. Il y a toujours eu une multitude de façons de penser, de percevoir et de vivre notamment le social et peut-être, malheureusement, il y a toujours eu aussi une répression ou du moins un jugement de valeur sur les personnes qui dans leur manière d’être étaient minoritaires.
Le vivre ensemble n’est pas une énième utopie, mais une invitation à se rendre compte qu’on a systématiquement comme premier réflexe de comprendre l’autre à travers des stéréotypes.
Si on réussissait déjà en parlant d’autisme, à ne pas se forger ipso facto l’idée d’une personne déficitaire sur le plan de la communication et des interactions sociales, ou une personne repliée sur ses propres intérêts, ou encore une personne forcément géniale parce que possédant un style de pensée différent, alors probablement, à terme, les stéréotypes laisseraient place à la découverte de l’autre, pour ce qu’il est.
On pourrait l’appeler une société inclusive, moi j’aspire à ce qu’un jour on appelle ça la société tout court.
Lire la suite